Le char M1 Abrams est un char de combat américain de deuxième génération, numéroté M1. Ce char a été nommé en mémoire du général Creighton Williams Abrams.
Entré en service dans l'US Army en 1981, il est actuellement utilisé dans neuf pays.
Pour les articles homonymes, voir M1 et Abrams.
M1 Abrams | |
![]() Un M1A1 Abrams du Corps des Marines en Irak, en 2007. Ce Corps en utilise de 1990 à 2020. | |
Caractéristiques de service | |
---|---|
Type | char de combat |
Service | depuis (41 ans) |
Utilisateurs | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Conflits | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Production | |
Concepteur | Chrysler Defense (Aujourd'hui General Dynamics Land Systems) |
Année de conception | 1972-1979 |
Constructeur | Usines de chars de Detroit et de Lima |
Production | plus de 9 000 exemplaires |
Caractéristiques générales | |
Équipage | 4 (conducteur, tireur, chargeur et chef de char) |
Longueur | caisse : 7,92 m canon compris : 9,83 m |
Largeur | 3,66 m |
Hauteur | 2,44 m |
Masse au combat | M1 : 54,5 tonnes M1A1 : 56,2 tonnes M1A1 HA : 59 tonnes M1A1 HA+ : 61,3 tonnes M1A1 SA : 61,3 tonnes M1A2 : 62,1 tonnes M1A2 SEP v1 : 61,6 tonnes M1A2 SEP v2 : 62,5 tonnes à 64,59 tonnes M1A2 SEP v3 : 66,76 tonnes |
Blindage (épaisseur/inclinaison) | |
Type | Blindage composite de type Burlington renforcé avec des mailles en uranium appauvri. |
Armement | |
Armement principal | M1 : un canon M68A1 de 105 mm (55 obus) M1A1 & M1A2 : un canon à âme lisse M256 de 120 mm (M1A1 : 40 obus) (M1A2 : 42 obus) |
Armement secondaire |
|
Mobilité | |
Moteur | Turbomoteur Avco Lycoming AGT-1500 |
Puissance | 1 501 ch (1 119 kW) à 3 000 tr/min[2] |
Transmission | boîte de vitesses automatique Allison X1100-3B à 6 rapports (4 AV et 2 AR), incorporant une direction hydrostatique |
Suspension | à barres de torsion offrant un débattement vertical de 381 mm en compression et de 101 mm détente |
Vitesse sur route | Sur route : M1 : 72 km/h M1A1 & A2 : 66 km/h En tout terrain : 48 km/h |
Puissance massique | de 26,9 à 23,8 ch/tonne |
Réservoir | de 1 885 à 1 909 ℓ M1A2 SEP : 1 681 ℓ |
Consommation | M1 de 1980 :
|
Autonomie | M1 : 498 km M1A1 : 479 km M1A1 HA : 465 km M1A2 : 426 km M1A2 SEP : 391 km |
modifier ![]() |
En , une équipe de travail fut constituée, à Fort Knox, pour concevoir le nouveau char de combat MBT (en anglais : Main Battle Tank, char de combat principal). Les objectifs fixés pour ce nouveau char étaient, entre autres et par ordre d'importance, la sécurité de l'équipage, la possibilité de coup au but dès le premier tir, la rapidité pour acquérir et frapper l'objectif, la mobilité tout terrain, l'intégration d'un armement secondaire, la sécurité du matériel, le potentiel de développements ultérieurs et la facilité de transport. L'armée des États-Unis demanda des prototypes à General Motors et à Chrysler. Cette compétition devait permettre d'obtenir les meilleures solutions pour des coûts moindres. Le nouveau char de combat fut initialement nommé XM 815. En eut lieu la guerre du Kippour au Proche-Orient. Il fut alors indispensable d'inclure dans le projet XM 815 toutes les leçons tirées de ce conflit. Une des nouveautés majeures dans cette guerre fut le large usage fait de missiles antichar AT-3 et de lance-roquettes antichar RPG-7 d'origine soviétique. Cependant, l'enseignement le plus important tiré de cette guerre est que le char de combat restait l'arme dominante sur le champ de bataille. On relança le projet du nouveau char américain, rebaptisé XM-1.
General Motors et Chrysler continuèrent à travailler sur leur prototype, y incorporant le blindage Burlington. Les premiers exemplaires pour la phase de validation apparurent entre janvier et . Finalement, le , Chrysler fut déclaré titulaire pour le développement du projet. Les premiers prototypes (XM-1) roulèrent en et la production en petites quantités du XM-1 débuta le . Le premier char de série fut livré le à Lima Arsenal Tank Plant. En , sa production à grande échelle fut acceptée et on lui donna le nom de char de combat à canon de 105 mm « M1 Abrams », en honneur du chef de bataillon de la 4e division blindée durant la Seconde Guerre mondiale puis chef d'état-major de l'US Army en 1972, Creighton Abrams, un des fervents partisans du projet XM-1. En 1982, le Detroit Tank Arsenal entama également la production de ce char.
La première phase dans l'évolution du M1 fut l'apport du canon de 105 mm amélioré. La seconde fut l'installation d'une version simplifiée du canon Rheinmetall de 120 mm allemand, qui aboutit à la version M1A1 en . En , apparut une nouvelle version, le M1A1 HA (de l'anglais : « Heavy Armor », blindage lourd), qui incorporait au blindage une couche spéciale de mailles d'uranium appauvri pour doubler la protection contre les obus de types SABOT ou APFSDS (pour Armor-Piercing Fin-Stabilized Discarding Sabot). Il commença ensuite à être remplacé sur les chaînes de montage du Detroit Arsenal (Warren, Michigan) et du Lima Arsenal Tank Plant (en) ou il sortait à raison 60 chars par mois et par usine au fort de la production dès 1985 par des versions améliorées. Entre 1986 et 1990, 840 chars furent produits annuellement pour l'United States Army et, entre 1991 et 1992, il fut produit 691 exemplaires pour le Corps des Marines[3].
En 2012, le Joint Systems Manufacturing Center de General Dynamics, connu auparavant sous le nom de Lima Army Tank Plant (en) était la seule usine d'assemblage de ce char en activité, reconditionnant les chars livrés aux forces des États-Unis et livrant des exemplaires neufs seulement pour l'exportation. Employant jusqu'à 5 000 personnes, son personnel en était de 900 personnes et sa fermeture était alors envisagée pour 2018[4]. La production maximale du site est estimée à 70 unités par mois[5] (soit 840 à l’année). L'effectif a baissé pour atteindre 441 employés en 2016, mais grâce aux commandes de plus de 87 « M1A2 SEP v3 » en 2017 et de 137 « SEP v3 » en 2018 provenant de véhicules mis en réserve, l'effectif de l’usine est élevé à 573 fin 2018 et devrait dépasser les 1 000 en 2019[6], cette version entre en service en mai 2020 et 550 sont en unités fin 2021 alors qu'Australie, Taiwan et Pologne veulent en acquérir. Une version nommée « M1A2 SEP v4 » est en préparation pour les années 2020[7].
Des mises à jour périodiques ont lieu, et dans les années 2010, on pense entre autres à tester un moteur Diesel plus économe. Le M1A1 est prévu pour rester en service aux États-Unis jusqu'en 2021, et le M1A2 jusqu'en 2050.
Le modèle original du Abrams ainsi que le IPM1 étaient armés d'un canon M68A1 de 105 mm. Le M68A1 se diffère visuellement du M68E1 armant le char M60A3 par son miroir de volée monté à son extrémité, il permet le simbleautage avec le viseur du tireur. Le tube du canon est recouvert d'un manchon anti-arcure en aluminium. Conçu à la fin des années 1970, le M68A1 fut conçu avec une culasse renforcée dans l'optique de tirer, dans le futur, des munitions flèches utilisant des poudres très énergétiques comme l'obus-flèche M900A1 qui entrera en dotation en 1990.
Un total de 55 obus de 105 mm étaient embarqués à bord du char dont 44 en tourelle (22 prêts à l'emploi), dans deux soutes à munitions blindées. L'accès à ces soutes se fait au moyen de deux portes coulissantes blindées à ouverture commandée. En cas d'incendie, la déflagration est évacuée grâce à l'éjection de trois panneaux anti-explosion situés dans le toit, au-dessus des soutes.
La caisse abrite une troisième soute à munitions, d'une capacité de huit obus, située le long du compartiment moteur. Elle possède également une porte coulissante blindée et deux panneaux anti-explosion.
Enfin, trois obus sont placés sur le plancher rotatif de la tourelle, aux pieds du chargeur, dans des étuis pare-éclats.
En septembre 1981, le canon à âme lisse allemand Rh-120 de 120 mm fut choisi, dans le cadre du programme d'amélioration Block I, pour armer la future version du char Abrams. Produit sous licence à l'arsenal de Watervliet, le canon M256 était une version modifiée du canon Rh-120, il se différenciait du modèle allemand par son lien élastique constitué d'un unique gros ressort faisant à la fois office de frein de tir et de récupérateur. Le prototype du canon, appelé alors XM256 fut testé sur les deux chars prototypes M1E1 construit en mars 1981[8].
Le M1A1 embarque 40 obus de 120 mm, les deux soutes à munitions dans la nuque de la tourelle en contiennent chacune 17 et la soute du châssis 6. Le nombre de panneaux anti-explosion sur le toit de poche arrière passe de trois à deux panneaux.
Le M1A2 embarque 42 obus, les deux râteliers en nuque de tourelle ont été modifié pour faire passer leur capacité de 16 à 18 obus.
L'armement secondaire est constitué de deux mitrailleuses M240 de 7,62 mm, la première est installée sur le toit de la tourelle et montée sur un rail circulaire qui entoure la trappe du chargeur. La deuxième est montée coaxialement à l'armement principal, à droite du canon. Un total de 11 400 cartouches de 7,62 mm sont embarquées à bord.
Une mitrailleuse lourde M2HB de 12,7 mm est montée sur le tourelleau CWS (Commander's Weapon Station) du chef de char, elle est opérée sous blindage par le chef de char par l'intermédiaire d'un viseur périscopique monoculaire. Le tourelleau CWS pivote sur 360° grâce à une motorisation électrique, l'élévation de la mitrailleuse se fait manuellement à l'aide d'un petit volant de pointage permettant un débattement en site de -10° à +65°. 1 400 cartouches de 12,7 mm sont emportées à bord.
Sur le M1A2, la mitrailleuse M2HB est désormais montée sur une rotule placée devant le nouveau tourelleau ICWS (Improved Commander's Weapon Station), ce qui contraint le chef de char à exposer son buste à l'extérieur de la tourelle pour la mettre en œuvre. Ce tourelleau fixe offre une meilleure vision périphérique (étoile de vision comprenant huit épiscopes) mais l'encombrement du moniteur TV affichant l'image filmée par le viseur thermique panoramique CITV empêche sa rotation.
Entre 2005 et 2010, 386 M1A1 du corps des Marines ont été revalorisés[9] au standard M1A1 FEP qui comprenait un tourelleau stabilisé SCWS (Stabilized Commander's Weapon Station) conçu par la société MERRILL[10]. Il est équipé, entre autres, d'un FLIR.
Le M1A2 SEP v2 possède un tourelleau télé-opéré M153 CROWS II (Common Remotely Operated Weapon Station) monté sur la niche du viseur du tireur, il permet, à nouveau, d'utiliser, sous blindage, la mitrailleuse de 12,7 mm.
Le M1A2 SEPv3 possède un nouveau tourelleau télé-opéré M153A1E1 CROWS-LP (Low-Profile), plus compacte.
Il existe, en 2015, treize variétés d'obus de 120 mm pour faire face à diverses situations, dont onze produites par Orbital ATK qui en a fabriqué à cette date plus de quatre millions (munitions réelles et d'entrainement)[11]. L’obus M829A1 (en), mis en service à la fin des années 1980, a une masse de 20,9 kg et une longueur de 984 mm. Il utilise un pénétrateur à uranium appauvri à une vélocité de 1 575 m/s, pour une portée maximale de 3,5 km, et est capable de percer 650 mm d'acier à une distance de 3 000 m[12]. Le M829A3, entré en service en 2003, peut percer environ 790 mm de blindage homogène laminé (OTAN) sous une incidence de 60º et à une distance de 2 000 mètres, la portée usuelle étant de 4 km[13]. La 4e génération de cet obus, le M829A4, est entrée en production en 2016[11].
Un prototype d'obus XM1111 Mid-Range Munition (en), tiré par le canon d'un M1 Abrams, a été capable de détruire un T-72 à 5 000 mètres en décembre 2008[14]. Cette munition, qui a une portée maximale de 12 km, devait entrer en production en 2013[15] mais a été abandonnée en 2009[16].
Un obus polyvalent, le « XM1069 Advanced Multi-Purpose », est développé depuis fin 2006 pour remplacer quatre différents obus explosifs et antipersonnel. Il doit, en outre, être capable de mettre hors de combat une équipe de lanceurs de missiles antichars placés à une distance allant de 50 à 2 000 m[17]. Prévu à l'origine pour une mise en service à la fin des années 2010, celle-ci a été décalée en 2019[18] pour une entrée en service en [19]. Les premiers tirs par deux équipages d'une unité opérationnel ont lieu en septembre 2021[20].
Munition | Type | Description | Effets | Poids du projectile | Vélocité | Charge explosive | Type percuteur | Poids total de la munition | Longueur hors tout |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Obus perforants | |||||||||
M829 | Obus-flèche | Entré en dotation en 1984, le projectile comprend un sabot en aluminium constitué de quatre pétales ainsi que d'une flèche constituée d'un barreau monobloc en uranium appauvri. | Perce 540 mm d'acier à blindage laminé à 2 000 m[22] | 7,3 kg (barreau saboté) 4,27 kg (flèche) | 1 670 m/s | non équipé | non équipé | 18,7 kg | . |
M829A1 | Obus-flèche | Entré en dotation en 1988, afin d'augmenter la longueur perforée à l'impact, l'allongement est revu à la hausse et le barreau est fait d'un nouvel alliage d'uranium appauvri. Surnommé « Silver Bullet » par les tankistes américains durant l'opération Tempête du désert. | . | 7,2 kg (barreau saboté) 4,6 kg (flèche) | 1 575 m/s | non équipé | non équipé | 20,9 kg | 984 mm |
M829A2 | Obus-flèche | Entré en dotation en 1993, cet obus-flèche est spécialement conçu pour mettre en échec le blindage réactif explosif lourd de type Kontakt 5 grâce à l'utilisation d'une minuscule tige située sous la coiffe balistique, cette dernière perforant les couches explosives sans les faire détonner, permettant au reste du barreau d'outrepasser ces dernières. | . | 7,9 kg (barreau saboté) 5,5 kg (flèche) | 1 680 m/s | non équipé | non équipé | . | . |
M829A3 | Obus-flèche | Entré en dotation en 2003, afin de mettre en échec les blindages réactifs explosifs lourds, la pointe en acier qui constitue l'extrémité du barreau en uranium appauvri est conçue pour se rompre lorsque cette dernière rencontre la plaque métallique projetée par l'explosion du blindage réactif explosif. Surnommé « Super Sabot » par les tankistes américains. | . | 10 kg (barreau saboté) 7 kg (flèche) | 1 555 m/s | non équipé | non équipé | 22,3 kg | 892 mm |
M829A4 | Obus-flèche | Le culot métallique de la munition comporte un système de liaison de données, le barreau en uranium appauvri est multi-segmenté afin de mettre en échec les blindages réactifs explosifs lourds de nouvelle génération. Masse et encombrement similaires à son prédécesseur. Entré en dotation en [23] | . | . | . | non équipé | non équipé | . | . |
Obus à charge creuse | |||||||||
M830 | Obus explosif à charge creuse | Entré en dotation en 1984, version américanisée de l'obus explosif à charge creuse DM12A1 ouest-allemand. | > 450 mm à toutes distances | 13,5 kg | 1 140 m/s | 1 662 g | . | 24,2 kg | 981 mm |
M830A1 | Obus explosif à charge creuse à sabot détachable | Entré en dotation en 1994, sa portée utile de combat est supérieure à celle du M830 grâce à l'utilisation d'un projectile sous-calibré de 80 mm, il possède aussi une capacité anti-hélicoptères grâce à sa fusée de proximité | 350 mm à toutes distances | 11,4 kg | 1 400 m/s | <1 300 g | . | 22,3 kg | 982 mm |
Obus explosifs / antipersonnel | |||||||||
M908 | Obus brisant à sabot détachable | Entré en dotation en 2003, il est identique à ma munition M830A1 à l'exception de sa charge militaire et de sa fusée d'impact. | Effets anti-structures bétonnées supérieurs à l'obus à tête d'écrasement de 165 mm M123 HEP[24] | 11,4 kg | 1 400 m/s | <1 300 g | À retardement | 22,3 kg | 982 mm |
M1147 | Obus explosif à fragmentation | En cours de développement. | Perce le flanc de la tourelle d'un char moyen T-55 à distance de combat | . | . | . | Programmable | . | . |
M1028 | Obus à effets canalisés | Entré en dotation en 2005. | Projette un nuage constitué de 1100 billes en tungstène jusqu'à une distance de 700 m. | 11 kg | 1 410 m/s | non équipé | non équipé | 22,9 kg | . |
Pour la visée de jour, le tireur dispose du Gunner's Primary Sight (GPS, littéralement « Viseur Principal du Tireur»). Conçu par Hughes, ce viseur jour/nuit possède un grossissement en voie jour de ×3 en grand champ et un de ×10 en petit champ. La visée de nuit s'effectue du Thermal Imaging Sight (TIS) qui fonctionne sur base de l'imageur thermique AN/VSG-X, le TIS offre un grossissement ×3 et ×10 en fonction zoom. Le GPS inclut un télémètre fonctionnant avec un laser Nd-YAG fonctionnant sur une longueur d'onde 1,06 μm. Ce télémètre est relié à un ordinateur balistique. Sur le M1A2, un nouveau télémètre laser est installé, fonctionnant sur une longueur d'onde de 1,54 μm, inoffensive pour les yeux. Le GPS et le TIS sont tous les deux stabilisés sur le plan vertical, et sur le M1A2, ils le sont sur le plan vertical et azimutal (en site et en gisement) sous la désignation GPS-LOS (Line Of Sight). Ces deux viseurs sont montés côte à côte dans une niche blindée donnant sur le toit, à l'avant à droite de la tourelle. Si le viseur principal est endommagé, le tireur peut toujours compter sur un viseur télescopique d'urgence Kollmorgen possédant un agrandissement de ×8. Ce viseur de secours possède plusieurs réticules interchangeables en fonction du type de munition.
Sur le M1A2, le chef de char dispose d'un viseur panoramique CITV (Commander's Independent Thermal Viewer : Vision thermique indépendante du chef de char). Conçu par Raytheon, il comprend une caméra thermique montée sur un support rotatif stabilisé en site et en gisement.
La conduite de tir comprend un calculateur balistique numérique relié à un télémètre laser, à un capteur de dévers monté une rampe à pendule statique, à un miroir de volée placé au bout du canon et une sonde anémométrique, qui comprend aussi des capteurs mesurant la température et la pression atmosphérique. La stabilisation du canon est assurée sur les deux plans par un système hydroélectrique, la marge d'erreur est comprise entre 0,15 et 0,20 mil pour la stabilisation verticale, et de 0,3 à 0,4 mil sur le plan azimutal. Au début des années 1980, l'Abrams était capable, avec son canon de 105 mm, de porter un coup au but au premier tir, sur une cible distante de 1 850 m tout en se déplaçant à une vitesse de 40 km/h sur un terrain accidenté[3].
La caisse et la tourelle du Abrams sont réalisées par un assemblage de plaques de blindage mécano-soudées en alliage d'acier HY-120 ayant une dureté de 350 HB. Le masque du canon, la partie avant de la tourelle, ses flancs ainsi que l'avant de la caisse renferment des caissons abritant un blindage composite dénommé special armor[25].
Des pré-blindages latéraux protègent les flancs de la caisse sur une partie de sa longueur, ils sont au nombre de deux sur le côté gauche et de quatre sur le côté droit (afin de protéger la soute à munition située entre le compartiment de combat et le compartiment moteur), chaque élément fait 70 mm d'épaisseur et renferme une succession de couches métalliques séparées par un matériau composite de la firme Corning[26]. Le reste du train de roulement est protégé par de fines jupes en acier (trois à droite et cinq à gauche), plus légères, ayant spécifiquement comme but de faire détoner prématurément les projectiles à charge creuse afin de limiter leur efficacité.
Le tout premier modèle du Abrams intègre un blindage composite surnommé BRL-1 (Ballistic Research Laboratory ou BuRLington), il est constitué d'une succession de plaque accélérées par choc (PAC) agencées à la manière de persiennes à claire-voie, cet assemblage maintenu par des éléments cylindriques, est fixé a des poutrelles en I soudées sur la base de la tourelle, l'ensemble est recouvert d'une carapace en acier haute dureté formant l'extérieur de la tourelle et de l'avant de la caisse.
Les modules de blindage composite protégeant les flancs des deux soutes à munitions de la tourelle renferment également des plaques d'arrêt en fond de caisson afin de stopper les éléments des projectiles qui n'auraient pas été cisaillés par les plaques accélérées par choc.
Le niveau de protection exigé lors du développement du char stipulait que l'avant du char M1 devait résister, dans un secteur frontal de 25° à droite et à gauche de l'axe du canon, à des obus-flèche de 115 mm à noyau en tungstène tirés à une distance 800 mètres ainsi que des missiles antichars à charge creuse d'un calibre de 127 mm. Le compartiment de combat devait être à l'épreuve des projectiles antichars à charge creuse de 81 mm frappant le char avec une incidence de 45° et de 90° pour la nuque de la tourelle. Les parties du char non-protégées par le blindage composite tels que l'arrière de la caisse, de la tourelle ou encore le toit résistaient aux obus perforants de 23 mm[8].
Afin de simuler ces menaces contre le blindage du prototype XM1, le Ballistic Research Laboratory conçu spécifiquement des charges creuses de 81 mm et 127 mm capable de percer, respectivement, 191 mm et 318 mm d'acier à blindage, sous une incidence de 60°. Les performances de l'obus-flèche soviétique de 115 mm étant interprêtées par l'obus-flèche XM579E4 tiré par le canon XM150E6 de 152 mm du prototype de char XM803, cette munition était capable de perforer, à la vitesse d'impact de 1 470 m/s, 161 mm d'acier à blindage sous une incidence de 60°.
L'IPM1 (Improved Performance) et le M1A1 (introduits respectivement en et ) possèdent un blindage composite amélioré appelé BRL-2, leurs tourelles sont rallongées sur l'avant de 23 cm afin de pouvoir contenir un blindage composite plus volumineux. Le masque du canon est également renforcé[27].
Les M1A1 produits à partir d' furent appelés M1A1 HA Heavy Armor après avoir reçu un blindage composite de nouvelle génération à base d'uranium appauvri appelé Heavy Armor Package (HAP). La dureté et la densité de l'uranium appauvri permettent d'accroître considérablement la résistance du char face aux obus-flèches. L'uranium appauvri est présent sous forme de plaques dont l'épaisseur peut atteindre 15,8 mm qui sont maintenues entre-elles par des plaques en acier. Les caissons renfermant ce type de blindage sont fait en acier inoxydable et monté dans la face avant de la tourelle, à l'exception du masque.
Cinq M1A1 HA utilisés dans les écoles de cavaleries possèdent également de l'uranium appauvri dans le caisson à blindage composite située à l'avant de la caisse[28].
Le M1A2 possède une version améliorée du blindage HAP intégrant également de l'uranium appauvri. Entre 2001 et 2010, les flancs de la tourelle de 325 M1A2 ont été doté d'un nouveau blindage composite offrant une protection accrue contre les roquettes antichar plus performantes qu'une roquette de RPG-7[29].
Dans le cadre du programme TUSK, les Abrams opérant en milieu urbain peuvent recevoir 62 blocs de surblindage réactif explosif M19 ARAT-1[30] ayant chacun une masse de 29,4 kg. En supplément, les flancs du char peuvent aussi recevoir 85 tuiles réactives explosives ARAT-2, d'une masse de 15,4 kg chacune. Portant l'appellation M32 Scutum, elles sont optimisées pour mettre en échec les engins explosifs improvisés utilisant des charges génératrices de noyaux. Éventuellement, une grille anti-RPG amovible peut venir recouvrir l'arrière de la caisse au niveau de l'échappement du turbomoteur et des radiateurs de la boîte de mécanisme. Pour améliorer sa résistance aux engins explosifs improvisés, le char peut recevoir une plaque ventrale incurvée en titane, pesant 1 260 kg, similaire à celles utilisées sous certains M551 Sheridan au Viêt Nam.
Une rangée de six lance-pots fumigènes (huit sur les M1A1 des Marines) est montée de chaque côté de la tourelle[31]. Il est aussi possible d'installer sur le M1A1 un brouilleur électro-optique Loral AN/VLQ-6 Hardhat sur l'emplacement initialement réservé a l'éventuelle installation d'un viseur panoramique[32].
Le , un contrat de 195 millions de dollars américains pour l'installation au plus tôt du système de protection active israélien Trophy permettant de détecter et de détruire en vol des roquettes et missiles antichars avant qu'ils ne frappent le char[33]. En , il est prévu que cela concerne une première tranche de 261 M1A2 Abrams[34] soit quatre brigades. Les premières livraisons ont lieu en [35].
Le char de combat Abrams est propulsé par un turbomoteur AVCO Lycoming AGT-1500 (Army Gas Turbine ou Advanced Gas Turbine) dont la puissance nominale est de 1 522 ch (1 120 kW) à un régime de 3 000 tr/min[36]. Un couple maximal de 5 355 N m est disponible dès 1 000 tr/min[36]. Le poids à sec du turbomoteur, sans le filtre à air, est de 1 134 kg, le poids total du groupe motopropulseur étant de 4 835 kg (boîte de mécanisme comprise).
La consommation spécifique de carburant est de 300 g/kWh à pleine puissance, réduite à 274 g/kWh depuis l'installation d'une nouvelle unité de contrôle du moteur numérique Lycoming EA-J7 DECU (Digital Electronic Control Unit) remplaçant l'ancienne ECU (Electronic Control Unit) à fonctionnement analogique[36]. Un échangeur de chaleur cylindrique en alliage de nickel IN625 conçu par la firme Solar Turbines est accouplé à la turbine, il réduit la température des gaz d'échappement à 499 °C.
Au début de l'année 2006, Honeywell a lancé le programme TIGER (Total Integrated Engine Revitalization) visant à doubler la durée de vie de l'AGT-1500 en la faisant passer à 1 400 heures[36].
La boîte de mécanisme Allison X1100-3B est une version modifiée de la série de transmission X1100, elle est spécialement conçue pour être utilisé avec la turbine à gaz AGT1500 montée sur le M1 Abrams. Outre le fait de reprendre la fonction de transmission d'une boîte de vitesses, la boîte de mécanisme assure aussi la direction, le freinage ainsi que l'alimentation des ventilateurs assurant le refroidissement. Les ventilateurs installés de part et d'autre de l'échappement de la turbine sont utilisés pour refroidir le lubrifiant de la turbine ainsi que celui de la boîte de mécanisme. En outre, il est possible de générer un écran de fumée à l'aide du ventilateur gauche, en vaporisant du carburant dans l'échangeur de chaleur servant à refroidir l'huile de la boîte de mécanisme. Le freinage est assuré par des freins à disque à bain d'huile actionnés hydrauliquement, qui sont aussi utilisés comme frein de stationnement.
La boîte de mécanisme X1100-3B est une transmission automatique, les positions du sélecteur sont repérées par les initiales des termes anglais correspondants :
Le train de roulement de type Vickers à sept galets, avec deux rouleaux porteurs par chenille pour supporter le brin supérieur. L'Abrams utilisait initialement les chenilles à connecteurs T156 dérivées des T97 du char M60 Patton. En raison de l'usure excessive des T156 qui affichaient une durée de vie comprise entre 1 100 km et 1 200 km, le TACOM lança en juillet 1987 un programme pour remplacer les chenilles T156. La chenille T158 conçue par la FMC Corporation en collaboration avec Goodyear fut sélectionnée en juillet 1988, bien que chaque paire étant 1 360 kg plus lourde, la T158 a l'avantage d'avoir une durée de vie de 3 400 km et des semelles en caoutchouc remplaçables[37]. Les chenilles T156 et T158 ont une largeur de 635 mm (standard OTAN) et possèdent chacune 78 patins.
La suspension comprend quatorze barres de torsion faite d'un acier spécial à haute résistance leur donnant une bonne élasticité. Elles permettent un débattement vertical de 381 mm en compression et de 101 mm détente pour un total de 482 mm. Les premiers, deuxièmes et septièmes galets de roulement comportent un amortisseur rotatif monté autour de la fixation du bras oscillant de suspension.
Le prix unitaire d'un char M1A1 était évalué à 5,3 millions de dollars américains en [38]. En 2012, il a été estimé à 7,5 millions de dollars. Le reconditionnement de 42 chars pour l'armée de terre des États-Unis, cette année, fut effectué pour un coût de 6,07 millions de dollars l'unité[5]. Début 2021, le Government Accountability Office a évalué le coût unitaire d'un M1A2 SEP v3 à 12,5 millions de dollars[39].
Son baptême du feu eût lieu en 1991 lors de la guerre du Golfe, où il s'est très bien comporté face à une force mécanisée conventionnelle, en ne subissant que dix-huit incidents de combat signalés dans l'opération Tempête du désert, neuf d'entre eux sont des pertes permanentes (dues à des tirs amis). Les dégâts sur les neuf autres Abrams M1 sont principalement du à des mines, et réparables au niveau de la maintenance organisationnelle[72],[73],[74]. Ils ont tiré en quatre jours d'offensive terrestre un total de 14 061 obus de 120 mm[72].
À partir de 1995, l'armée américaine et les Marines américains l'employèrent en Bosnie-Herzégovine, puis en 1999 au Kosovo. En 2003, lors de l'invasion de l'Irak, 1 100 M1A1 furent engagés, causant des ravages dans l'armée régulière irakienne. Le 5e corps d'armée des États-Unis tirant 1 576 obus de 120 mm durant les 21 premiers jours de l'invasion[72], mais en deux ans d'opérations de guerre dite « asymétrique », 80 chars furent tellement endommagés qu'ils durent être ramenés aux États-Unis, avec 5 membres d'équipage tués à l'intérieur des chars et 10 en partie à l'extérieur. Même si l'énorme majorité des quelque 770 Abrams touchés en Irak n'ont subi que des dommages mineurs, alors qu'ils étaient la cible privilégiée du feu ennemi pour des raisons symboliques, ces chiffres montrent un problème certain. Des modifications ont eu lieu afin de mieux l'adapter à la guerre urbaine. Il s'agit du programme TUSK (Tank Urban Survival Kit, kit de survie du char en milieu urbain), ceux-ci commandés à partir de 2006 à alors 505 exemplaires équipent à partir de 2008 tout les Abrams en Irak[75].
Dans le cadre de la Seconde Guerre civile irakienne, plusieurs engins de l'armée de terre irakienne ont été endommagés ou capturés par les insurgés. L'État islamique a détruit un minimum de sept M1A1 et deux qui ont été capturés intacts ont été dépouillés de leurs mitrailleuses et des munitions associées, avant d'être détruits par le feu[76].
Version initiale, avec le canon de 105 mm et la tourelle « courte », 3 273 exemplaires produits de février 1980 à février 1985[27].
La production en grande série a débutée en août 1985[77], le M1A1 reprend les améliorations du IPM1 tout en introduisant un nouveau canon lisse M256 de 120 mm plus puissant. Les panneaux anti-explosion sont réhaussés. La tourelle reçoit une motorisation à deux vitesses pour améliorer la rotation de celle-ci lorsque le char est sur un terrain en pente. Un nouveau système de filtration NBC est installé dans le déport de caisse au-dessus de la chenille gauche, il est collectif et fonctionne par surpression. Un panier de rangement est ajouté sur la nuque de la tourelle. Le nombre de cartouches de 7,62 mm prêtes à l'emploi pour la mitrailleuse coaxiale est réduit à 3 400. Le M1A1 est produit de 1985 à , totalisant 4 976 exemplaires.
Appelé initialement Block II, le M1A2 diffère du M1A1 par la numérisation de 90%[79] de tous ses systèmes électroniques embarqués (vétronique) grâce à l'intégration de microprocesseurs connectés à un bus de données MIL-STD-1553B. Le but étant d'augmenter les performances du char mais aussi sa fiabilité via les systèmes de diagnostique embarqués. Le chef de char dispose d'un système d'information tactique IVIS (InterVehicular Information System) affichant, en temps réel, une carte de la zone d'opération avec les unités alliées et ennemies. Un viseur panoramique stabilisé CITV (Commander's Independent Thermal Viewer) intégrant une caméra thermique. L'ajout de ces deux systèmes obligèrent à changer le tourelleau rotatif CWS par un tourelleau fixe ICWS (Improved Commander's Weapon Station) offrant une meilleure vision périphérique grâce à ses huit épiscopes. Le premier prototype du M1A2 fut construit en décembre 1992 et les essais dynamiques eurent lieu l'année suivante. En 1997, 368 M1 avaient été convertis en M1A2.
M1 | IP M1 | M1 A1 | M1A1 HA | M1A1 HA+ | M1A2 | M1A2 SEP v1 | M1A2 SEP v2 | M1A2 SEP v3 | M1A2 SEP v4 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Année de production | février 1980 à février 1985 | octobre 1984 à février 1986 | août 1986 | 1988 à 1991 | 1991 à 1994[87] | 1992 à 1999 | septembre 1999 | à | pas encore produit | |
Exemplaires produits | 3 273 | 894 | 5 952 | 1 328 | 834 | 77
+ 600 M1A1 |
+ 300 anciens modèles transformés
en M1A2 SEP[Quand ?] |
n.c | 435 anciens M1A1 transformés en M1A2 SEPv3 à partir de 2018[88] | n.c |
Entrée en service/retrait | février 1981 / septembre 1996 | août 1985 | août 1988 | avril 1994[89] | août 2000 | 2009 ou 2010 | 2020 | n.c | ||
Hauteur (mitrailleuse de toit comprise) | 2,37 m | 2,04 m | n.c | n.c | n.c | |||||
Garde au sol | 480 mm | 430 mm | ||||||||
Chenilles | T156 | T158 à semelles amovibles. | ||||||||
Masse en ordre de combat | 54,5 t | 56,9 t | 57,2 t | 59,1 t | 61,3 t | 62,1 t | 63 t | 64,59 t | 66,76 t | n.c |
Masse de la tourelle | 19 tonnes | n.c | 20,9 t | 23 t | n.c | 24,4 tonnes | n.c | n.c | n.c | n.c |
Vitesse sur route | 72 km/h | 66 km/h | n.c | n.c | ||||||
Ratio poids/puissance | 27,5 ch/t | 26,3 ch/t | 26,2 ch/t | 25,3 ch/t | 24,4 ch/t | 24,1 ch/t | 23,8 ch/t | 23,2 ch/t | 22,4 ch/t | n.c |
Accélération de 0 km/h à 32 km/h | 7 s | 7 s | 7,2 s | n.c | ||||||
Autonomie | 498 km | n.c | 479 km | 465 km | n.c | 426 km | 391 km | n.c | n.c | n.c |
Carburant | 1 909 litres | 1 681 litres | ||||||||
Groupe auxiliaire de puissance | non équipé | UAAPU (micro turbine) | 6 batteries Hawker | UAAPU (moteur monocylindre Hatz) | ||||||
Modèle de blindage composite | BRL-1 | BRL-2 | HAP | HAP-2 | HAP-3 | NGAP | ||||
Armement principal | canon rayé M68 de 105 mm | canon à âme lisse M256 de 120 mm | ||||||||
Munitions | 55 obus | 40 obus | 42 obus | |||||||
Tourelleau | CWS | ICWS | ||||||||
Viseur du tireur | caméra thermique de 1re génération | nouveau télémètre laser au CO2 | caméra thermique de 2e génération | caméra thermique de 3e génération + voie jour vidéo et télémètre laser amélioré | ||||||
Viseur panoramique du chef de char | non équipé | caméra thermique de 1re génération | caméra thermique de 2e génération | caméra thermique de 3e génération + voie jour vidéo et télémètre laser | ||||||
Système de filtration NBC | individuel, par masques | collectif, par surpression de l'habitacle | ||||||||
Le M1 a pu être visuellement modifié (VISMOD) pour ressembler à un T-80. Il s'agit alors de la version Krasnovian Variant Tank [KVT] utilisée pour les forces d'opposition (OPFOR).
Dans le jeu vidéo de stratégie Empire Earth, il est possible de construire des chars M1 dans les usines de chars durant l'ère atomique – Moderne (époque 12), ces chars sont efficaces contre les infanteries. Il est l'amélioration du char Sherman et peut être amélioré en char Gladiator durant l'ère Numérique puis en char Centurion durant le Nano âge (ces 2 chars équipés de laser étant fictifs, inexistant dans la réalité).
Le véhicule est présent dans de nombreux jeux vidéo de guerre. Ainsi, on peut piloter un M1A2 Abrams dans les jeux Battlefield 2, Battlefield: Bad Company 2, Battlefield 3, Battlefield 4 ainsi que dans le mode Desert Combat pour Battlefield 1942. Operation Flashpoint, World in Conflict et ArmA offrent aussi cette possibilité. Il apparaît également dans les jeux vidéo Call of Duty 4: Modern Warfare, Armored Fist 1/2/3, Modern Warfare 2 et Modern Warfare 3 dans lequel on peut prendre le poste de mitrailleur. La version M104 Wolverine fait également une apparition dans Modern Warfare 2.
Shattered Union permet aux joueurs choisissant la faction américaine d'utiliser un M1. Dans les jeux de la série Armored Fist (en), qui lui est entièrement consacrée, le joueur pouvait prendre les commandes de chaque char, à choisir parmi les 16 d'un bataillon. Il y était opposé à son équivalent russe, le T-90. Dans les jeux Wargame: European Escalation, Wargame: Airland Battle et Wargame: Red Dragon, on peut utiliser la variante M1, M1 IP et M1A1 de l'Abrams dans l'armée de l'OTAN et des États-Unis. Dans le jeu Metal Gear Solid, lors de sa première rencontre avec Vulcan Raven, Solid Snake l'affronte alors que Raven est aux commandes d'un M1 Abrams, finalement, Snake détruira le tank d'une grenade glissé directement dans le canon.
Dans Wargame: European Escalation, un jeu vidéo de stratégie en temps réel développé par le studio français Eugen Systems, le M1 Abrams ainsi que ses versions M1 IP et M1A1 sont des unités des États-Unis. Dans Wargame: Airland Battle, la suite de Wargame: European Escalation, le M1 Abrams ainsi que ses versions M1 IP et M1A1 sont des unités des États-Unis. Dans Wargame: Red Dragon, la suite de Wargame: Airland Battle, le M1 Abrams ainsi que ses versions M1 IP, M1A1, M1A1 HA, M1A1 HC et M1A2 sont des unités des États-Unis.
Dans War Thunder, six variantes du Abrams se succèdent: le XM1, M1, M1 IP, M1A1, M1A1 AIM, M1A1 HC et M1A2.
Sur les autres projets Wikimedia :