Le canon tracté de 155 mm Tr F1 est une pièce d'artillerie sol-sol française. Il est produit par l'entreprise d'armement Nexter (ex Giat Industries). En 2006, l'armée de terre française en a reçu 105 au total.
TRF1 | |
![]() Canon TRF1 de 155 déployé par le 93e régiment d'artillerie de montagne a Djibouti en 2010. | |
Caractéristiques de service | |
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Utilisateurs | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Production | |
Concepteur | GIAT Industrie puis Nexter |
Année de conception | 1979 |
Production | 105 |
Caractéristiques générales | |
Équipage | 8 hommes |
Longueur | 12,27 m 18,3 m avec le tracteur TRM |
Largeur | 3,09 m |
Hauteur | 1,79 m |
Masse au combat | 10,8 tonnes 19 tonnes avec le TRM 10000 |
Armement | |
Armement principal | Canon de 155 mm |
Armement secondaire | Mitrailleuse de 12,7 mm[N 1] |
Mobilité | |
Moteur | Groupe motopropulseur |
Transmission | VP 11 en liaison avec VAB préparation des tirs sur fréquence "téléaffichage" |
Vitesse sur route | 8 km/h |
Puissance massique | |
Autonomie | |
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Canon de calibre 155 mm destiné à équiper les régiments d’artillerie des divisions d'infanterie et des divisions légères blindées, il peut se déplacer seul grâce à son groupe motopropulseur (8 km/h). Son chargement est semi-automatique.
Il est présenté lors du salon de l'armement de Satory de 1979 et destiné alors à remplacer les obusiers BF-50 (en) de l'armée de terre[1].
Il a été fabriqué à l'arsenal de Bourges par Nexter de 1984 à 1993 pour les modèles de série.
D'après le site du ministère de la défense, l'équipage est de 7 hommes : 1 chef de pièce, 1 pointeur, 1 pupitreur-chargeur, 2 pourvoyeurs, 2 artificiers et 1 conducteur-tracteur de pièce[2]. Le chargement de l'obus est semi-automatique[3].
Le transport et l'approvisionnement en munitions se font à partir de camions TRM 10000 qui emportent, outre l’équipage de la pièce, 56 coups complets, dont 24 en casiers[3],[4]. Le véhicule tracteur possède une mitrailleuse M2 circulaire comme arme de défense[3].
Le canon peut tirer tous les types de munitions de 155 . la longueur du canon est de 39 calibres (6,045 m) divisée par diamètre de l'obus (155 mm à douille combustible[3], mais la munition normale est l'obus explosif. Avec cette munition, la portée est de 24 km mais elle peut atteindre 30 km avec des munitions à portée étendue[2]. La cadence de tir rapide est de 3 coups en 15 secondes[2] et celle prolongée de 6 coups en 1 minute. Le tube du TRF1 est prévu pour être utilisé jusqu'à 3 000 coups[5].
La mise en batterie prend moins de 5 min. Le champ de tir horizontal est de 445 mil à gauche et 675 mil à droite tandis que le champ de tir vertical va de 90 mil à 1 170 mil[2]. Le pointage est hydraulique et le canon peut faire des tirs directs[3].
Le système peut franchir des pentes de 60 % et des gués de 1,20 m de profondeur[2].
Le TRF1 est initialement mis en place au 11e régiment d'artillerie de marine et au 68e régiment d'artillerie au cours des années 1989-1990.
16 pièces furent servies par le 11e RAMa lors de la première guerre du Golfe et appuyèrent les combats de la division Daguet en tirant 1 640 obus[7].
Un total de 105 unités est livré à l'armée de terre française alors que l’objectif initial, avant l'éclatement du Bloc de l'Est, était de 180 tubes.
En 2013, cinq régiments des forces françaises en sont toujours équipés : le 11e régiment d'artillerie de marine, le 93e régiment d'artillerie de montagne, le 35e régiment d'artillerie parachutiste, le 3e régiment d'artillerie de marine ainsi que le 5e régiment interarmes d'outre-mer de Djibouti.
Il est progressivement remplacé par le système Camion équipé d'un système d'artillerie « Caesar » et, en 2016, il n'en reste que 12 en service[8] dans le 5e régiment interarmes d'outre-mer de Djibouti. Les quatre derniers TRF1 du 5e RIAOM sont retirés du service en avril 2022[9].
Début septembre 2022, pour faire face à l'invasion russe, l'Ukraine achète via l'entreprise S2M equipment un lot de TRF1 - peut être une quinzaine[10]- ayant servi dans l'Armée française. Cette vente a lieu avec l'aide du Ministère des Armées français[11].
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