armor.wikisort.org - Char_d'assaut

Search / Calendar

Le Leopard 2 est un char de combat allemand développé initialement pour remplacer les M48 Patton utilisés par la Bundeswehr et évoluer aux côtés du Leopard 1 déjà en service. Le Leopard 2 surpassait ce dernier dans le domaine de la mobilité, de la protection et de la puissance de feu. Sa bonne réputation est reconnue au niveau international[2].

Leopard 2

Leopard 2A5 de la Bundeswehr en 2010.
Caractéristiques de service
Type char de combat
Service (43 ans)
Utilisateurs 18 pays
Conflits Guerre d'Afghanistan, tentative de coup d'État de 2016 en Turquie, opération Bouclier de l'Euphrate
Production
Concepteur Krauss-Maffei
Année de conception 1969-1979
Constructeur Krauss-Maffei et MaK
Production 2125 exemplaires
Caractéristiques générales
Équipage 4 (chef de char, opérateur tourelle, chargeur et pilote)
Longueur 7,72 m (caisse)
9,67 m (avec le canon)
10,97 m (avec le canon) (A6 & A7)
Largeur 3,75 m
Hauteur 2,48 m (hauteur du toit)
2,87 m (avec le viseur panoramique)
Masse au combat 55,15 à 56,5 tonnes (A4)
59,5 tonnes (A5)
62,5 tonnes (A6M)
63,9 tonnes (A7)
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type composite et blindage rapporté
Armement
Armement principal canon lisse Rh-120 L44 de 120 mm (42 obus)

Rh-120 L55 (A6 et A7)
(37 obus sur le Leopard 2A6M et A7)

Armement secondaire deux mitrailleuses MG3 de 7,62 mm (4 750 coups)
Mobilité
Moteur V12 Diesel MTU MB 873 Ka-501 à refroidissement liquide
Puissance 1 500 ch (1 103 kW) à 2 600 tr/min
Transmission Renk HSWL 354 automatique (4 rapports en marche-avant et 2 en marche-arrière)
Suspension barres de torsion, débattement vertical des suspensions : 526 mm (350 mm en compression et 176 mm en détente)
Vitesse sur route 68 à 72 km/h suivant le modèle, 31 km/h en marche-arrière
Vitesse tout terrain 45 km/h
Puissance massique de 23,4 à 27,1 ch/t
Réservoir 1 200  (1 160  puisable)
Consommation 340  aux 100 km sur route

530  aux 100 km en tout-terrain
410  aux 100 km en mixte

Autonomie 550 km (Leopard 2A4)[1]
Autonomie tout terrain 220 km[réf. nécessaire]

Historique



Genèse du projet



MBT / KPz-70

En 1969, les trois séries d'essais des prototypes du futur char de combat MBT-70 américano-allemand démontrèrent que ce prototype, hautement sophistiqué, était devenu trop lourd. L'étape suivante du processus de développement allait donc devoir porter sur la refonte du char afin de réduire son poids. Néanmoins, aucun des deux pays ne parvint à un accord et le programme MBT-70 fut définitivement stoppé le après avoir coûté huit cents trente millions de deutschemark.

Les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest décidèrent donc, chacun, de développer de leur propre côté, leurs chars de combat respectifs.


Le Keiler et l'Eber

De 1965 à 1967, Porsche s'était vu accorder un contrat visant à concevoir des améliorations à apporter au Leopard 1, tout juste entré en service. Ce programme baptisé Leopard Doré (en allemand, Vergoldeter Leopard) avait pour but de rendre les futures versions du Leopard 1 aussi compétitives que le MBT-70.

En 1967, lorsque les premières tensions entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest apparurent, le Ministère fédéral de la Défense décida de poursuivre le programme Leopard Doré parallèlement au développement conjoint du MBT-70. Krauss Maffei fut choisi comme maître d'œuvre, Porsche était chargé de concevoir le châssis tandis que Wegmann s'occupait de la tourelle. Deux prototypes du Keiler (sanglier) furent fabriqués en 1969 et 1970 sous l'appellation ET 01 et ET 02.

Le Keiler possédait une tourelle aux formes anguleuses avec un masque en pointe de flèche. Utilisant la méthode d'assemblage par mécanosoudure, la tourelle était recouverte d'un blindage espacé constitué d'une carapace en acier haute dureté. L'armement consistait en un canon à âme lisse de 105 mm tirant des obus-flèches.

Son glacis présentait une inclinaison importante et la motorisation était assurée par un moteur V10 Diesel MB 872 couplé à une boîte de vitesse automatique ZF 4 HP 400. Le moteur MB 872 était une version raccourcie à dix cylindres du moteur V12 Diesel MB-873 du KPz-70.

En fin 1969, l'Office fédéral allemand des techniques de l'armement et de l'approvisionnement lança une étude dans le but de ré-utiliser les composants développés durant le programme MBT-70 sur une version modifiée du Keiler appelée Eber (verrat). L'Eber reprenait notamment le canon XM150 de 152 mm du MBT-70 ainsi que le canon-mitrailleur de 20 mm monté sur un tourelleau télé-opéré.


Première génération de prototypes

Le Leopard 2 K représentait la première génération de prototypes.
Le Leopard 2 K représentait la première génération de prototypes.

Au début de 1970, Helmut Schmidt et le Ministère fédéral de la Défense recommandèrent de poursuivre le développement du Léopard Doré mais en adoptant, cette fois-ci, le moteur V12 Diesel du KPz-70. Dix prototypes armés d'un canon lisse Rheinmetall de 105 mm suivi de sept autres armés d'un canon lisse de 120 mm furent commandés, Krauss Maffei fut encore une fois, choisi comme maître d'œuvre. Seize châssis (portant l'appellation de PT 1 à PT 17) et dix-sept tourelles furent construit entre 1972 et 1974. Une version armée du canon XM150 de 152 mm du MBT-70 baptisée Leopard 2 FK (FlugKörper ; missile) fut envisagée mais le projet fut annulé en 1971.

Appelés Leopard 2 K (Kanone ; canon), ces prototypes reprenaient une partie des équipements de motorisation hydraulique de la tourelle du MBT-70 ainsi que ses galets de roulement, ses chenilles, son moteur et sa boîte de vitesses. Mais contrairement à ce dernier, le Leopard 2 K retournait à une configuration classique d'équipage à quatre hommes avec pilote en châssis. Reprenant l'architecture du Keiler, le Leopard 2 K devait respecter l'indice de classement OTAN MLC 50 (masse inférieure à 45 tonnes). En dehors de l'armement, ces prototypes se différenciaient aussi par leurs châssis : (modèle de chenilles, configuration du groupe motopropulseur, nombre de galets et suspensions, etc.).

Les essais de ces matériels se déroulèrent en Allemagne de l'Ouest de 1972 à 1974 à Münster et à Meppen. De février à mars 1975, quatre Leopard 2 K effectuèrent des tests climatiques en conditions hivernales à Shilo, au Canada et en conditions désertiques à Yuma, aux États-Unis du mois d'avril à mai.


Tourelle Spitzmaus

Il s'est avéré que les prototypes Leopard 2 K étaient entre 1,5 tonne et 5,5 tonnes plus lourds que la limite des 45 tonnes imposées. Wegmann développa donc une nouvelle tourelle, ayant le même blindage mais plus légère surnommée Spitzmaus (musaraigne) en raison de sa forme pointue. La tourelle Spitzmaus amena des contraintes en termes de volume disponible sous blindage qui empêchèrent de monter le viseur télémétrique EMES-12 qui, ayant une base de m, était trop large pour être monté. Leitz et AEG-Telefunken trouvèrent une solution en développant un télémètre à corrélation électronique EMES-13 ayant une base d'à peine 35 cm permettant son installation à l'avant-droite de la tourelle.


Tourelle T 14 mod.

L'avant de la tourelle T 14 mod. était protégée par du blindage composite et possédait, entre autres, un viseur télémétrique à corrélation électronique EMES-13.
L'avant de la tourelle T 14 mod. était protégée par du blindage composite et possédait, entre autres, un viseur télémétrique à corrélation électronique EMES-13.

Parallèlement, les premières analyses de la guerre du Kippour démontraient clairement que les chars de combat devaient être à l'avenir mieux blindés afin de contrer les missiles antichars. Le cahier des charges fut modifié afin de faire passer l'indice de classement OTAN de MLC 50 à MLC 60 (54 tonnes). La tourelle no 14 fut modifiée pour accueillir un blindage composite capable de résister, à 1 500 m, aux obus-flèches de calibres de 115 mm et 120 mm ainsi que des obus explosifs à charge creuse de 120 mm. La création de cette tourelle a représenté une percée dans le développement du Leopard 2 et constituait un premier pas vers le Leopard 2 AV[3].


Deuxième génération de prototypes

En 1973, un processus de négociation s'ouvrit entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest dans le but de standardiser certains des composants de leurs futurs chars de combat respectifs. Ces négociations aboutirent à un mémorandum d'entente qui fut signé le et un amendement en juillet 1976. Un châssis du Leopard 2 K, le PT 07, fut vendu et livré aux États-Unis en février 1973 afin d'être évalué par l'US Army au terrain d'essai d'Aberdeen. Une partie du mémorandum d'entente consistait en une série de tests comparatifs entre le prototype PT 07 du Leopard 2 K et les deux prototypes du XM1.

Afin de répondre aux caractéristiques de performances établies par le XM1 (niveau de protection balistique, compartimentation des munitions avec utilisation de panneaux anti-explosion), Krauss-Maffei fut chargé de mener une étude visant à modifier le prototype du Leopard 2, en réalisant le moins de changements possibles et en respectant les contraintes liées aux coûts.

Afin de satisfaire aux exigences américaines du mémorandum d'entente, Porsche, Krauss-Maffei et Wegmann conçurent le Leopard 2 AV (Austere Version ; version austère) ou (American Version ; version américaine). La tourelle avait été conçue sur l'expérience acquise avec la tourelle T 14 mod. mais intégrait une conduite de tir moins sophistiquée. Le châssis intégrait dans sa pointe avant un réservoir de carburant intercalé entre du blindage composite. Les déports de caisse étaient désormais à bords droits.


Production en grande série


Les essais terminés, la version AV est retenue et sert de base pour la version finale produite en grande série par les entreprises Krauss-Maffei et Mak. Un total de (2 950 chars sont construits en huit lots entre octobre 1979 et mars 1992.

Lot Période Modèle Exemplaires produits par Krauss Maffei Exemplaires produits par Krupp MaK Total
1 à 2 (2A0)209171380
2 à 2A1248202450
3 à 2A1165135300
4 à 2A3165135300
5 à 2A4190180370
6 à 2A48367150
7 à 2A45545100
8 à 2A4403575

Le prix unitaire d'un char Leopard 2 a été évalué à 5,3 millions de dollars en [4].


Histoire opérationnelle


Le Leopard 2 a été utilisé sur trois théâtres d’opérations sous les couleurs de quatre pays[5].


Kosovo


La KFOR au Kosovo[6]


Afghanistan


L'Afghanistan (FIAS - Force internationale d'assistance et de sécurité)[7]

L'armée canadienne a implanté dans le cadre de l'OTAN une mission en Afghanistan, appuyée par des troupes et des équipements militaires. Après l'utilisation d'une quinzaine de Leopard 1 C2 par le Lord Strathcona's Horse (Royal Canadians) - première unité occidentale à déployer des chars de combat dans ce pays - à partir d'-[8], 20 Leopard 2A6M loués à l'armée allemande ont été pris en compte durant l’été 2007. Au cours d'un engagement le , un Leopard 2 canadien a été frappé par un engin explosif improvisé, préservant son équipage de dommages mortels[9].
Les troupes danoises ont été déployées en Afghanistan dans le cadre de l'OTAN, avec l'appui de véhicules blindés, dont quatre Leopard 2A5DK du régiment des Dragons du Jutland en [10]. Ces blindés ont aussi apporté leur assistance à d'autres forces, en particulier aux soldats britanniques. Le , un Leopard danois est touché par un engin explosif improvisé. Le conducteur du char décède de ses blessures malgré une intervention médicale.

Syrie


Opération Bouclier de l'Euphrate


Description



Armement



Principal

Munitions allemandes de 120×570mm au standard OTAN, à gauche et au milieu l'obus explosif à charge creuse DM12, à droite l'obus-flèche DM13.
Munitions allemandes de 120×570mm au standard OTAN, à gauche et au milieu l'obus explosif à charge creuse DM12, à droite l'obus-flèche DM13.
La soute avec les munitions prêtes à l'emploi est située juste derrière le poste du chargeur.
La soute avec les munitions prêtes à l'emploi est située juste derrière le poste du chargeur.

Le Leopard 2 est armé d'un canon lisse Rh-120 L44, ce canon possède un débattement de -9° à +20°, le pointage du canon est assuré par un système hydraulique WNA-H22 comprenant entre autres un moteur hydraulique situé dans un compartiment à l'arrière droite de la tourelle, derrière le chef de char.
Sur le Leopard 2A5, le système de pointage hydraulique du canon (risque d'incendie) est remplacé par un système entièrement électrique appelé EWNA fonctionnant à l'aide de moteurs électriques.
Le Leopard 2A6 est armé d'une version allongée du canon Rh-120 appelée Rh-120 L55, 1,3 m plus long, il permet d'accroitre la vélocité des munitions de 120 mm et donc leur portée pratique.

Les munitions en tourelle sont rangées dans une soute située dans la partie arrière gauche de la tourelle, cette soute contenant quinze obus de 120 mm possède une porte blindée coulissante et un panneau anti-explosion détachable, qui se libère en cas d'explosion des munitions.

Les vingt-sept autres munitions de 120 mm sont rangées dans un unique râtelier placé à gauche du pilote.

Pour réduire la vulnérabilité du râtelier face aux mines et EEI, le Leopard 2A6M n'embarque que vingt-deux munitions en caisse, la dernière rangée du râtelier ayant été supprimée.


Secondaire

Une mitrailleuse coaxiale MG 3A1 est montée à gauche de l'armement principal, elle est alimentée par une bande de 1 000 cartouches. 3 750 cartouches sont embarquées en réserve. Une mitrailleuse additionnelle du même calibre peut être montée devant la trappe du chargeur.

Seize lance-pots fumigène Wegmann de 76 mm sont montés sur les flancs arrières de la tourelle.


Moyens d'observations et conduite de tir


L'image affichée en grand champ par la caméra thermique du viseur du tireur EMES-15, les chiffres en rouge indiquent une distance mesurée supérieure ou égale à 9 990 m.
L'image affichée en grand champ par la caméra thermique du viseur du tireur EMES-15, les chiffres en rouge indiquent une distance mesurée supérieure ou égale à 9 990 m.

Le tireur dispose de :

Le chef de char possède :

Vue depuis le viseur panoramique PERI-R17A1.
Vue depuis le viseur panoramique PERI-R17A1.

Mobilité



Train de roulement

Il comporte sept galets de roulement en acier et quatre rouleaux porteurs sur lesquels reposent des chenilles Diehl 570F à connecteurs à demi-corps disposant de semelles en caoutchouc amovibles. Ces chenilles sont entrainées par un barbotin à onze dents. Le premier, le deuxième, le troisième, le cinquième et le septième galet disposent chacun d'une butée d'arrêt comprenant un amortisseur. Les galets de roulement font 81 cm de diamètre et sont dotés de bandages en caoutchouc. Depuis la fin des années 1990, plusieurs pays ont choisi d'utiliser les nouvelles chenilles Diehl 570FT qui atténuent mieux les vibrations.


Motorisation

Le groupe motopropulseur comprend le moteur, la boîte de mécanisme, les filtres à air et la poutre de refroidissement.
Le groupe motopropulseur comprend le moteur, la boîte de mécanisme, les filtres à air et la poutre de refroidissement.

Le Leopard 2 est propulsé par un moteur Diesel turbocompressé MTU MB 873 Ka-501 à douze cylindres à refroidissement liquide ayant une puissance nominale de 1 500 chevaux (1 104 kW) à un régime de 2600 tr/min. Le MB 873 Ka-501 est dérivé du Daimler-Benz MB 873 Ka-500 qui fut utilisé sur les prototypes du Leopard 2 dans les années 1970 et sur le KPz-70 à la fin des années 1960. Il reçut l'appellation Ka-501 après que sa cylindrée de 39,8 l eut été augmentée à 47,6 l dans le but d'augmenter le couple moteur ainsi que sa fiabilité. Par rapport au Ka-500, le Ka-501 n'est plus polycarburant mais peut encore fonctionner avec un mélange comprenant au moins 60 % de Diesel. Ce moteur en configuration bi-turbo affiche une consommation spécifique de carburant de 250 g/kWh pour un couple maximal de 4 700 N m à 1 600 tr/min. Son poids à sec, sans la poutre de refroidissement, est de 2 250 kg. Le poids total du groupe motopropulseur est de 6 120 kg, la dépose de ce dernier peut être effectuée en 35 minutes.


Transmission

La boîte de mécanismes Renk HSWL 354/3 intègre principalement une boîte de vitesses automatique, une direction hydrostatique et un ralentisseur hydrodynamique. Son poids est de 2 250 kg (2 100 kg à sec).


Blindage


Un des éléments du blindage rapporté du Leopard 2A5, celui-ci est monté juste à gauche du masque du canon.
Un des éléments du blindage rapporté du Leopard 2A5, celui-ci est monté juste à gauche du masque du canon.

En 1970, dans le cadre du projet MBT-70, un futur char de combat germano-britannique, les Britanniques présentèrent, pour la première fois, leur blindage composite Burlington à une délégation allemande. La coopération qui s'ensuivit a permis aux ingénieurs ouest-allemands d'acquérir des données et des informations concernant la conception et le fonctionnement du blindage Burlington. Cependant, durant le développement du Leopard 2, une version spécifique dénommée « B-Technologie » mettant plus l'emphase sur la mise en échec des obus-flèches fut développée par l'Allemagne.

La protection balistique du secteur frontal (angle de 30° en partant de chaque côté du canon) des premiers Leopard 2 était capable de stopper des obus-flèches de 115 mm à une distance 1 000 mètres, de 125 mm à une distance de 1 500 mètres et de résister au missile antichar MILAN 1[15].

En 1988, les Leopard 2A4 (à partir du 97e char de la deuxième tranche du 6e lot de production) reçoivent un blindage composite de deuxième génération appelé « C-Technologie ». Intégrant des céramiques, il augmente la masse du char de 1 350 kg et est capable de stopper des obus-flèche DM23 de 120 mm ainsi que des missiles antichars HOT-1 tirés dans un secteur frontal de 30° à droite et à gauche.

Les Leopard 2A4 du 8e lot de production voient leur pré-blindages latéraux remplacés par de nouveaux, ces derniers font partie du kit de blindage rapporté D-Technologie que l'on retrouvera comme éléments de surblindage sur les Leopard 2A5.

Afin d'améliorer sa résistance face aux obus-flèches et aux missiles antichar à charges creuses en tandem, la version A5 est dotée d'un blindage rapporté en forme en pointe de flèche monté sur charnière. Deux éléments de 500 kg chacun sont montés de part et d'autre du canon tandis que deux plus petits protègent les coins avant de la tourelle. Les éléments de blindage rapporté sont constitués d'une succession de fines plaques d'acier séparées par des couches d'élastomère, ce type de blindage a un fonctionnement similaire à celui des plaques accélérées par choc et permet à l'avant de la tourelle de stopper des obus-flèches DM43 de 120 mm tirés à une distance inférieure ou égale à 2 000 m.

Le Strv 122 suédois, le Leopardo 2E espagnol et le Leopard 2A6 HEL grec intègrent tous les éléments du blindage D-Technologie, ainsi, leur glacis est recouvert d'une plaque de blindage composite supplémentaire tandis que le toit de la tourelle se voit protégé par un blindage composite dans le but de contrer les attaques verticales type bombelettes.

Les versions revalorisées du Leopard 2 telles que les Leopard 2A4 "Evolution", "Revolution", PSO, Leopard 2A7+ disposent de surblindages composites AMAP développés par la firme allemande IBD Deisenroth Engineering.


Conception classique


Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Les trois paragraphes qui suivent semblent contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées ().

Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit. Voir la page de discussion pour plus de détails.

Malgré ses indéniables qualités (notamment la robustesse de la boîte de vitesses), des éléments comme la masse plutôt élevée, quoique restant dans la moyenne, les dimensions importantes et un équipage classique à quatre hommes (absence de chargement automatique) montrent que ce char est ancré dans une vision plus classique que les chars soviétiques de la même époque, ou encore, des chars Type 90 et Leclerc conçus une décennie plus tard.

Cela peut être un avantage, car un membre d'équipage supplémentaire (le chargeur) est une personne en plus pour effectuer les réparations éventuelles, sans parler de la maintenance moins complexe (blindé plus simple). Cette vision est d'ailleurs partagée avec les chars contemporains M1A2 et Challenger 2. Mais cela entraîne aussi certains inconvénients, qui font que ce poste est généralement supprimé sur les chars plus récents comme le Leclerc français, le Type 90 japonais ou le T-90 russe. Le chargement automatique permet avant tout de se passer du chargeur et de réaliser des tourelles biplaces, ce qui permet à son tour de concevoir des chars plus compacts et donc mieux protégés à poids égal. Il permet également de maintenir une cadence de feu plus élevée dans la durée. En effet, un chargeur bien entraîné peut charger 3 obus dans les 15 premières secondes d'un engagement mais il ne peut soutenir cette cadence longtemps. Enfin, le chargeur automatique permet au char de tirer en mouvement, ce qui est beaucoup plus difficile avec un chargeur humain, particulièrement lorsque le char avance en tout-terrain à bonne vitesse.

Cependant, le système de chargement automatique présente trois inconvénients majeurs. En premier lieu, il limite la longueur des obus à la hauteur disponible en tourelle, ce qui bride le développement d'obus flèches plus performants. En second lieu, le stockage des munitions à flanc de tourelle s'avère très dangereux au combat dans la mesure où, si le blindage latéral (plus faible) du char est percé, le risque est énorme que les munitions n'explosent dans le compartiment de l'équipage, provoquant sa mort et arrachant la tourelle hors du châssis. Ce problème existe moins sur les blindés à chargement manuel car les obus sont stockés en nuque de tourelle dans un compartiment isolé et sécurisé par une construction anti-souffle. Pour finir, le bon fonctionnement d'un système automatique complexe sur le champ de bataille dépend beaucoup de l'entraînement de l'équipage et de l'entretien réalisé en vue du maintien du matériel en conditions opérationnelles.


Versions du Leopard 2


Plus de 3 200 chars ont été construits jusqu'en 2007, toutes versions et licences à l'étranger incluses.


Leopard 2A0 à Leopard 2A3



Leopard 2A4


695 exemplaires fabriqués entre le mois de décembre 1985 et mars 1992. Le système de conduite de tir de la version A4 possède désormais un calculateur numérique et non plus analogique. La trappe sur le flanc gauche de la tourelle permettant le chargement des munitions de 120 mm à bord de celle-ci est omise et scellée sur les modèles portés au standard A4.

Les Leopard 2A4 fabriqués à partir de 1988 reçoivent un blindage composite de deuxième génération appelé « C-Technologie » faisant passer leur poids en ordre de combat à 56,5 t. Les 75 Leopard 2A4 construits entre janvier 1991 et mars 1992 reçoivent également de nouveau pré-blindages latéraux D-Technologie.


Leopard 2A5


Cette version comporte des modifications importantes sur la base de chars déjà construits (porte sur 225 unités du parc allemand entre 2000 et 2003) visant à revaloriser le Leopard 2A4. La masse du char en ordre de combat passe à 59,5 tonnes à la suite de l'ajout d'un surblindage sur l'avant de la tourelle. La motorisation hydraulique de la tourelle est remplacée par une motiorisation électrique. Le chef de char dispose d'un nouveau viseur panoramique incorporant une caméra thermique.


Leopard 2A6


Prototype du Leopard 2 PSO.
Prototype du Leopard 2 PSO.

Le Leopard 2A6 diffère du Leopard 2A5 par son nouveau canon Rh-120 L55, plus long. La Bundeswehr convertit 405 Leopard 2 A5 au standard A6 entre 2001 et 2005. La masse en ordre de combat est de 59,9 tonnes.


Leopard 2A7


Présenté en 2010 au salon des armements Eurosatory, cette version améliorée du Leopard 2A6M possède un blindage composite de nouvelle génération, une climatisation, un groupe auxiliaire de puissance, un système d'information tactique IFIS, des points de fixation sont montés sur les déports de caisse en vue d'un éventuel ajout de surblindages latéraux. Les premiers Leopard 2A7 entrent en service dans la Bundeswehr le 10 décembre 2014. La masse en ordre de combat est de 63,9 tonnes.


Variantes reprenant le châssis du Leopard 2



Engin blindé du génie


La version engin blindé du génie est produite par la société allemande FFG Flensburger Fahrzeugbau Gesellschaft mbH. Il qui comprend un éventail d’outils du génie dont une pelleteuse et une lame de bulldozer. Il sert au dégagement général des débris, au déminage, à l’excavation ainsi qu’aux opérations de sauvetage en cas des catastrophes comme des inondations et des incendies.

Ce véhicule polyvalent permet de transporter trois personnes, il peut atteindre des vitesses sur route pouvant aller jusqu’à 60 km/h, il a un blindage additionnel et son poids de combat est de 69 500 kg.

Les améliorations à l’EGB Leo 2 utilisé par l'armée canadienne comprennent un meilleur blindage pour protéger les opérateurs sous les feux du champ de bataille, un poste de tir télécommandé, avec une mitrailleuse et un lance‑grenades à bouches multiples de 76 mm. Il compte aussi de l’équipement de soudage et de coupage, un système d’ouverture de brèche dans un champ de mines et des « mâchoires de vie », qui est un type d’outil hydraulique utilisé lors des sauvetages d’urgence afin d’extraire les victimes prisonnières de véhicules lourdement endommagés. Le treuil principal a une traction de 40 000 kg, tandis que le treuil secondaire a une traction de 3 500 kg.

Il est doté de divers équipements d’imagerie, dont des caméras d’imagerie thermique[18].

Le char lanceur de pont Iguane.
Le char lanceur de pont Iguane.

Utilisateurs


Pays utilisateurs du Leopard 2.
Pays utilisateurs du Leopard 2.

Le Leopard 2 est l’actuel char ouest-européen de loin le plus exporté depuis les années 1980. Dans les années 2000 il connaît un fort regain d'intérêt en partie grâce aux surplus dus à la diminution des forces armées en Europe :


Dans la culture populaire



Notes et références


  1. (de) Walter J. Spielberger, Waffensysteme Leopard 1 und Leopard 2, Stuttgart, Motorbuch Verlag, , 399 p. (ISBN 978-3613016552), p. 375
  2. (en) Stefan Liess, « No other modern MBT has such a good reputation in the western world as the Leopard 2, entitled or not. » [archive du ], sur kampfpanzer.de (consulté le ).
  3. (en) Leopard 2 Main Battle Tank 1979-98, Osprey Publishing, , 48 p. (ISBN 978-1-85532-691-0), p. 7
  4. « Le Leopard 2 », sur diorama-militaire-ho.over-blog.com
  5. Haskew 2015 : p. 219 ; Tanknutdave.com, The german Leopard 2
  6. Tanknutdave.com, The german Leopard 2, Kosovo (KFOR)
  7. Tanknutdave.com, The german Leopard 2, Afghanistan (ISAF)
  8. (en) « Background — Canadian Tanks to Kandahar — the Leopard C2 », sur http://www.casr.ca/ (consulté le ).
  9. (en) « Tanks for the Lesson: Leopards, too, for Canada », sur http://www.defenseindustrydaily.com/, (consulté le ).
  10. (en) « Leopard-kampvogne til Afghanistan?: a Little Help from our Friends. The Danish Army is Prepared to Deploy Tanks to Helmand Province », sur http://www.casr.ca/, (consulté le ).
  11. Laurent Lagneau, « Syrie : Les jihadistes de l’EI ont trouvé le point faible des chars Leopard 2A4 turcs », (consulté le ).
  12. (en) « Achtung Leopards in Syria! Full analysis of the Leopard 2A4TR in Syria », sur wordpress.com, (consulté le ).
  13. (en) Paolo Valpolini, « Krauss-Maffei Wegmann: the ever-lasting Leopard 2 », sur edrmagazine.eu, (consulté le )
  14. (de) Stefan Kotsch, « Die Feuerleitanlage des Kampfpanzers Leopard 2 », sur kotsch88.de (consulté le )
  15. Paul-Werner Krapke, Leopard 2 sein Werden und seine Leistung, , 248 p., page
  16. (de) « Panzer 87 Leo WE, Pz 87 Leo WE » , sur militaerfahrzeuge.ch (consulté le )
  17. (en) Below The Turret Ring, « Bundeswehr introduces Leopard 2A7V into service », sur below-the-turret-ring.com, (consulté le )
  18. « Le nouvel engin blindé du génie Leopard 2 : une évolution naturelle », sur http://www.army-armee.forces.gc.ca/, (consulté le ).
  19. (en) « Heer - German Army - 1989< », sur globalsecurity.org, (consulté le ).
  20. L’armée allemande comptera 100 chars Leopard 2 de plus., opex360.com du 11 avril 2015
  21. L’armée allemande va remettre une centaine de chars en service, 45enord.ca, du 11 avril 2015.
  22. « Ein traditionsreicher Panzerstandort wird wiederbelebt », sur Bundeswehr.de (consulté le ).
  23. « Die Panzertruppe, l'arme blindée allemande : Noyau blindée de l’armée de terre allemande et acteur principal des opérations terrestres », Cavalerie, (www.unabcc.org/app/download/26067312/Revue+Cavalerie+-++Juin+2016.pdf [PDF]).
  24. Laurent Lagneau, « Rheinmetall va porter 104 chars de combat Leopard 2 au standard A7V pour les besoins de l’armée allemande », sur OPEX360, (consulté le ).
  25. (en) « Bundeswehr’s Leopard 2 MBT to be upgraded to the latest A7V version », sur /defence-point.com, (consulté le ).
  26. (en)Switzerland Transfers 12 Leopard 2s to Canada, 14 février 2011, defense-update.com
  27. « Nouveaux Leopard pour l’Allemagne et le Danemark / Strategic Bureau of Information », sur strategic-bureau.com (consulté le ).
  28. Bertrand Mennesson, « Les unités blindées de l’armée de terre espagnole », Cavalerie, , p. 8 (www.unabcc.org/app/download/26067312/Revue+Cavalerie+-++Juin+2016.pdf [PDF]).
  29. Michael Delaunay, « La Finlande modernise sa cavalerie blindée », sur 45e Nord, (consulté le ).
  30. Laurent Lagneau, « La Hongrie commande 44 chars Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH 2000 auprès de Krauss-Maffei Wegmann », sur http://www.opex360.com/, (consulté le ).
  31. (en) « Hungary Takes Delivery of Leopard Battle Tanks - Hungary Today », sur Hungary Today, (consulté le ).
  32. (en) « Leopard 2 A6 main battle tank phased out in the Netherlands » (consulté le ).
  33. Laurent Lagneau, « Une brigade mécanisée néerlandaise bientôt intégrée à une division allemande », sur http://www.opex360.com, (consulté le ).
  34. Défense et Sécurité internationale 128, p. 29
  35. « Les forces blindées (et mécanisées) polonaises », Cavalerie, , p. 28 (www.unabcc.org/app/download/26067312/Revue+Cavalerie+-++Juin+2016.pdf [PDF]).
  36. (pt) Exercito Português
  37. (en) « Leopard ready to prowl in Qatar » (consulté le ).
  38. (en) « German documents reveal Singapore received more Leopard 2 tanks », Defense News, (lire en ligne, consulté le ).
  39. http://www.esut.de/en/esut/archive/news-detail-view/artikel/schweiz-beschafft-leguan-brueckenleger-auf-leopard-2/
  40. L'armée en chiffres, DDPS, vbs.admin.ch.
  41. https://www.rts.ch/info/suisse/13097158-fautil-sortir-du-rebut-la-centaine-de-vieux-chars-leopard-de-larmee.html
  42. Vente de chars de combat Leopard 2 excédentaires au fabricant allemand, communiqué du 18 novembre 2010, DDPS.

Voir aussi



Articles connexes



Liens externes


Sur les autres projets Wikimedia :


На других языках


[de] Leopard 2

Der Leopard 2 ist ein Kampfpanzer aus deutscher Produktion. Er wird seit 1978 in Serie gebaut und ist der Nachfolger des Leopard 1. In der langen Produktionszeit entstanden diverse optionale Nachrüstmöglichkeiten und Spezifikationen für ausländische Abnehmer. Deshalb gibt es eine Vielzahl von Varianten des Leopard 2. Er wird ganz oder teilweise im Ausland in Lizenz gefertigt. Für den Hersteller Krauss-Maffei Wegmann – 1979 Krauss-Maffei – ist er mit rund 3600 gebauten Exemplaren ein kommerzieller Erfolg. Bis zum Jahr 2008 hat die Bundeswehr ihren Bestand an aktiven Leopard 2 von ehemals 2125 Stück im Jahr 1990 auf 350 Stück reduziert. Im Rahmen der Neuausrichtung der Bundeswehr sollte diese Zahl weiter auf 225 abgesenkt werden,[4] wurde jedoch im April 2015 aufgrund der veränderten sicherheitspolitischen Lage wieder auf 328 Stück erhöht.[5] Die Version A6 mit längerer Kanone steht seit 2001 im Dienst. Der Leopard-2-Panzer war ursprünglich als Rückgrat gepanzerter Streitkräfte und zur Abwehr gegnerischer Panzerverbände vorgesehen. In der Folge des Kosovokrieges kam er erstmals bei KFOR zum Einsatz. Die NATO-Länder Dänemark und Kanada setzten den Leopard 2 im ISAF-Einsatz in Afghanistan ein[6] sowie die Türkei von 2016 bis 2019 in Nordsyrien.[7]

[en] Leopard 2

The Leopard 2 is a 3rd generation main battle tank originally developed by Krauss-Maffei in the 1970s for the West German army. The tank first entered service in 1979 and succeeded the earlier Leopard 1 as the main battle tank of the German Army. It is armed with a 120 mm smoothbore cannon, and is powered by a V-12 twin-turbo diesel engine. Various versions have served in the armed forces of Germany and 13 other European countries, as well as several non-European nations, including Canada, Chile, Indonesia and Singapore. The Leopard 2 was used in Kosovo with the German Army, in Afghanistan with the Dutch, Danish and Canadian contributions to the International Security Assistance Force, and saw action in Syria with the Turkish Armed Forces.

[es] Leopard 2

El Leopard 2 es un carro de combate desarrollado en Alemania a comienzos de la década de 1970 por Krauss-Maffei-Wegmann. Entró en servicio por primera vez en 1979,[5] reemplazando al Leopard 1 en su función de carro de combate principal en el Ejército Alemán. Después de sucesivas actualizaciones y mejoras, su versión más moderna es la A7+ y está al nivel de los mejores y más avanzados vehículos blindados de combate del mundo. En total se han fabricado más de 3480 Leopard 2. Actualmente son utilizados por Alemania y sus diferentes versiones están en servicio en otros doce países europeos y en varios países fuera de Europa. Entró en combate por primera vez en Kosovo con el Ejército Alemán, además de emplearse en Afganistán con la ISAF danesas y canadienses, y por el Ejército de Turquía en la Guerra Civil Siria.
- [fr] Leopard 2

[it] Leopard 2

Il Leopard 2 è il principale carro armato da combattimento della Bundeswehr, le forze armate della Germania. Immesso in servizio a partire dal 1979, è considerato uno dei migliori mezzi corazzati del mondo. Il Leopard 2 è stato continuamente aggiornato per mantenerlo al passo con gli sviluppi tecnologici e operativi ed è stato esportato in molti paesi del mondo.

[ru] Леопард 2

Леопард 2 (нем. Leopard) — немецкий основной танк. Программа разработки машины началась в 1970 году; первый прототип был построен в 1972 году, в 1976 году прототип Leopard 2 AV проходил сравнительные испытания вместе с прототипом Абрамса на Абердинском полигоне в США; первый серийный танк Leopard 2 был передан немецкой армии 25 октября 1979 года.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2025
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии